Février 2022, février 2023. Et oui, il y a un an j’étais encore en Guyane, pour encore tout un mois. Alors, pour fêter ce bel anniversaire, je reprends le blog. Ah m…e, il nous remet ça ! Un peu de nostalgie peut-être, envie d’aller au bout de ce récit sûrement. Quelques bons moments à vous raconter, ou quelques photos à regarder, c’est au choix.
Il est possible que ma mémoire me fasse défaut, (espace temps, covid…) et que quelques approximations surgissent ici et là. Peu importe, l’important c’est l’émotion, pas les faits.
Démian est parti le 29 janvier, après deux semaines inoubliables. Notre récit reprend donc dès le lendemain, mais tranquillement, histoire de nous remettre de nos précédentes aventures et en attendant les prochaines qui arriveront très vite…
Petite partie de pêche organisée donc, en ce 30 janvier 2022, sur la route des plages à Rémire-Montjoly à 9 kms de Cayenne. Joli petit coin, entre la forêt et la mer, les rochers nous servant de base de lancement. Partie vite achevée on s’en doutait, à la vue de cet énorme nuage, gris comme le plomb, qui se dirige droit sur nous, lâchant des hallebardes au dessus de la mer. Nous en profitons pour faire le tour du fort Diamant, qui constituait au XIXème siècle un important point stratégique pour la défense de Cayenne. Rien d’extraordinaire en soit, mais toujours cette impression curieuse de voir une construction de ce type (enceinte de type militaire à l’européenne), dans un endroit aussi naturel. J’essaye d’imaginer à quoi pouvait bien ressembler la vie d’un soldat dans un endroit pareil. L’aventure, la soif d’exotisme, la richesse…ou bien le palu, la chaleur étouffante sous la tunique inadaptée, le mal du pays…Un peu de tout ça peut-être. Moi en tout cas, je n’ai pas le mal du pays. Cet orage dans un lieu comme celui-là, ne laisse pas insensible. Mélange de crainte et d’admiration devant la nature en action.
Les hallebardes continuant à tomber « comme des chiens et des chats » (là il faut demander aux anglais pourquoi ils utilisent cette expression lorsqu’il pleut fort), nous reprenons la voiture pour rejoindre le petit sentier de Montravel à quelques kilomètres seulement. Le temps pour le nuage et son chenil de passer son chemin, nous montons jusqu’à la table d’orientation surplombant la mer agitée. Jolie vue, une fois encore, malgré les couleurs un peu tristounettes et les trainées d’avions dans le ciel, plein nord-est. Les mains posées sur la table d’orientation lisant quelques explications sur le coin, Chrys à la belle surprise de voir un bébé lézard grimper sur le dos de sa main. Pas craintif pour un sou, gardien de la table ronde, comme pour nous inciter à profiter du moment présent et non du passé…
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Fabàyana 